mercredi 14 janvier 2015

compagnons de voyage




Portraits de compagnons de voyage
Ce sont des gens qui cheminent comme vous en toute indépendance, chacun sa vitesse et chacun son gite chaque soir, mais le hasard fait que l’on se rencontre périodiquement et que, du coup on se parle un peu s’ils le souhaitent.





 Michael, un écossais parti aux états Unis. 62 ans, tout juste retraité de l’université de Menphis (Tennessee) où il enseignait la littérature anglaise du 18ième siècle et  le paysage (des jardins). Il avait vécu en France dans sa jeunesse (vers 1968) et parlait bien français. Il marchait vite et sans bâton. Il me doublait régulièrement, mais je le retrouvais souvent dans mon dortoir le soir. Il a visité toutes les églises. Il fut sincèrement heureux de me retrouver après ma tendinite. Nous sommes définitivement quittés à l’abbaye de Sauvelade où il est resté dormir le 26 Octobre. Il avait ralenti sa marche à la recherche de solitude. Il devait aller jusqu’à Burgos. Pour lui, les auteurs des textes de la Bible seraient très surpris que l’on s’intéresse encore à leurs écrits. Il envoyait des messages régulièrement à sa femme. Sa fille enseigne aux eskimos du détroit de Béring.

 José est belge. Il est marié. Sa femme lui a demandé de limiter ses absence en randonnée à 4 semaines, car avant il partait facilement 7 semaines. C’est un randonneur, pas un pèlerin. Il suit le GR 65 pour la 4ième fois. Il dort dans les gites communaux de préférence, mais va diner au restaurant le soir. Il m’a parlé pour la première fois à Nasbinal et nous nous sommes quittés à Moissac où en me quittant il m’a conseillé le Voltarène 2% ; très bon conseil. A Figeac, il a été rejoint par une amie belge : Marie-Pauline. Après Moissac, Il a toujours gardé un jour d’avance sur moi. Par 2 fois, il a effectué une étape en car ! Tout se sait sur le chemin !! Rejet de la religion catholique : il nous a déclaré :²Je ne peux adhérer à une religion qui a pour emblème un instrument de torture².
En Belgique, il s'est fait débaptiser pour ne pas subventionner l'église Catholique avec ses impôts.


Un jeune couple de Suisses. Nous ne nous sommes pas parlés souvent car ils n’ont logé que 2 fois au même gite que moi. Ils sont allés du Puy en Velay à Conques. Ils avaient chacun un sac à dos et ils poussaient cet engin mono-roue sur lequel un troisième sac était fixé. Ils visaient Figeac, mais elle a
eu trop mal à un genou, ce qui fait qu’ils se sont arrêtés à Conques.



David, il est allemand, mais il parle aussi anglais. Nous avons souvent logé ensemble, car il est resté 2 nuits à Figeac, ce qui fait que nous nous sommes retrouvés.
Il ira jusqu’à Compostelle ; il loge le plus possible en gite communal, car il prépare ses repas. Il a longtemps voyagé avec une canadienne(Cathy), qui avait le même mode de voyage. Ils transportaient courageusement leur nourriture brute et préparaient des vrais diners à partir de légumes crus. Il communiquait beaucoup avec son smartphone, mais pas avec les êtres humains.






A gauche, Marie, très catholique. Elle vient de la Charente. Elle a 2 diplômes bac + 2, mais elle ne veut aucun des métiers qui y  correspondent. Elle vient de travailler en CDD 2 ans dans le journalisme, mais le CDD est terminé. Elle nous a quittés à Cahors pour ²accélérer². Elle voulait parcourir 5 de nos étapes en 3 jours……Elle avait un rendez-vous à Pôle emploi.
A droite Marie-Paule, vendéenne, mariée, dont le mari ne peut faire de randonnée. Elle voulait atteindre Conques en 11 jours, mais avec nous, elle l’a fait en 9 jours ! Repartie plus sûre d’elle ; elle reviendra sur le Chemin.






La ²famille de Perpignan" le père est médecin; les enfants ont 6, 9 et 12 ans. Rencontrés au gite d’Arthez de Béarn. Ils ont parcouru régulièrement jusqu’à 30km par jour pendant la seconde semaine des vacances de la Toussaint. Courageux le petit de 6 ans !! Leur voiture les attendait à St Jean Pied de Port.



La famille Airbus (Niels et Dorothy avec 2 enfants Maïna (l’ainée en seconde) et Nathan). En quittant l’abbaye de Sauvelade, j’ai rencontré une dame, qui se reposait avec 2 jeunes. Puis un peu plus loin, un monsieur qui attendait et m’a demandé si je n’avais pas vu le reste de sa famille. Du coup, nous avons bavardé de tout et de rien, mais la technique industrielle l’intéressait. C’est un norvégien et ils sont tous deux ingénieurs chez Airbus à Toulouse. L’année prochaine, ils continueront à vélo, à la demande des jeunes. Ils avaient laissé leur voiture à Pomps et devaient y revenir   après avoir atteint Roncevaux. Cela s’annonçait compliqué pendant le WE de la Toussaint.

Cathy, elle travaille dans l’administration canadienne. Pour randonnée, elle préfère traverser l’océan Atlantique pour profiter de notre système d’hébergement en gites (communaux si possible). Par rapport aux grands parcs canadiens, chez nous elle trouve des hébergements (au lieu de porter sa tente) et il n’y a pas d’ours. Pour la nourriture, elle porte tout et cuisine au gite ; David en a bien profité. A St Jean Pied de Port, elle est allée à Toulouse prendre l’avion de retour.



Les différents bâtons:
De droite à gauche:
-          Un bâton coupé dans les bois pour Marie,
-          La canne unique de José
-          La paire de bâtons de Marie-Paule
-          Un grand bâton en bambou pour moi. Il est ferré avec un écrou de plomberie.
-          La paire de bâtons de David
-          Pour Michael, pas de bâtons !




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