mercredi 20 janvier 2016

Jour 34 : Santiago de Compostela, Jour 3 : Seconde visite et départ



Jour 34 : Dimanche 1er Novembre 2015
Santiago de Compostela             Jour 3    Seconde visite et départ




Beau temps, ciel bleu
La journée d'hier a été fatigante, par un tel beau soleil, un tour en ville s'impose. Départ 9h30, les espagnols dorment encore; certains ont dû fêter Halloween (fête celte) hier soir.
Joli message sur les origines chrétiennes de l'Europe; il est vrai que la diversité des origines des pèlerins contribue à une certaine fraternité entre des gens de tous pays, d'Europe entre autres.
Chemin faisant, visite de la "Capilla de Animas" que j'avais photographiée le premier et qui est ouverte. Elle est dédiée aux âmes du Purgatoire, ce qui explique la présence en façade de cette fresque colorée où les âmes des gens semblent dans les flammes.
















Dans des chapelles latérales, il y a 9 superbes retables peint, qui représentent la Passion du Christ.
J'ai de bonnes photos de la descente de croix et de la résurrection.





 Photos de l'extérieur de la cathédrale au soleil du matin, qui met en valeur le côté Est.
    









 La fontaine en face de l'entrée












Retour à la cathédrale pour une visite détaillée. Au passage, j'emmène un pèlerin au bureau des pèlerins. En ce dimanche, dix messes se succèdent dans la nef et dans les chapelles. Oserais-je dire que c'est gênant quand on veut visiter..?? Mais le nombre et la ferveur des participants interpellent.






La chapelle romane nommée "église de la Corticella", qui a été absorbée par la cathédrale.












 












 



 








À 11h20, la nef est déjà bien remplie en vue de la messe de 12h00. J'attends la fin d'une messe de 11h00 dans une chapelle romane.
Visite de cette chapelle vers 11h45, ce qui fait qu'en sortant la messe de 12h est déjà commencée.

 

En sortant de cette chapelle, j'entends une musique inhabituelle et devant moi défilent des prêtres, des musiciens avec des cors d'harmonie, puis 4 hommes portent, comme une chaise à porteurs, une chasse contenant un visage. Le cortège tourne dans l'axe du transept et s'immobilise. 

Alors, on s'active autour du Botafumeiro, l'encens est allumé et l'encensoir lancé pour purifier l'atmosphère de la cathédrale comble en ce jour de fête.
Puis le cortège reprend son chemin vers l'entrée de la nef; n'étant pas assis, je suis. Là, seconde halte, où une chorale chante en l'honneur de la relique, je suppose. Enfin, le cortège repart et rentre quitte la cathédrale par l'entrée directe au musée; cela tombe bien, je voulais y aller. Une jeune femme m'accueille et me vend un billet d'accès au tarif pèlerin (4€). Et tout de suite à droite, je trouve la salle des reliques et le reliquaire que l'on vient d'y poser.

 

 















Après de longues recherches sur internet, j'ai retrouvé un article concernant cette relique : http://ultreia.pagesperso-orange.fr/chef2.htm
Rivalité des archevêchés du nord-ouest de l'Espagne au 12e siècle. Compostelle contre Braga.
En 1102, à la tête d'un commando en soutane, Diego Gelmirez, l'évêque de Compostelle, rafle dans le diocèse de Braga des reliques du Sauveur ainsi que celles de Fructueux et des martyres Sylvestre, Cucufat et Suzanne, pour les installer dans sa cathédrale. La justification de ce vol est que ces prestigieux ossements seront mieux honorés chez lui(En 1994, le Chapitre de la Cathédrale Saint-Jacques rendit ces reliques).
Vers 1105, lors d'un pèlerinage en Terre Sainte, Maurice Bourdin, évêque de Coïmbre (2) au Portugal, trouve la tête (3) de saint Jacques dans une église de Jérusalem. Avec l'aide de plusieurs compagnons, il s'empare de cette relique par la force ! Alors qu'il transporte la tête, bien emballée, il est interpellé par un ermite qui lui dit être au courant de son vol. Puis, celui-ci convient qu'il est souhaitable que, là où est le corps, il y ait aussi la tête. Manifestement, l'évêque lui a fait croire que Coïmbre et Compostelle, c'est quasiment la même chose.
Le Buste reliquaire 
Pour rentrer chez eux, l'évêque et sa suite ne s'aventurent pas par le détroit de Gibraltar, ni dans le sud de la péninsule ibérique. Toute la zone est contrôlée par les musulmans. Ils passent par la frange nord de la Méditerranée et de l'Espagne. En chemin vers le Portugal, l'évêque s'arrête à Carrion de los Condes, en Castille. Pour une raison obscure, il laisse son trésor au monastère de San Zoilo. Peu après, la reine Urraca, de passage, s'en empare et l'emporte à la collégiale de Saint-Isidore de León. Plus tard, elle en fait don à l'Archevêque de Compostelle en y ajoutant un morceau du Saint Sépulcre et un os de saint Étienne, le premier martyr chrétien.
Comme à Compostelle on affirmait que c'était le corps entier de saint Jacques le Majeur qui avait été amené en barque de Terre Sainte après sa décapitation au 1er siècle, cette tête était de trop. Aussi, cette tête du fils de Zébédée ou saint Jacques le Majeur, devint tête du fils d'Alphée ou saint Jacques le Mineur. La relique figure dans un magnifique buste-reliquaire de la chapelle des reliques à Compostelle. Mais, chose étrange, il est décoré d'une belle coquille !














Il y a un grand retable avec un St Jacques Matamore en haut.








J'ai fait des photos et on m'a expliqué plus tard que c'est interdit (par mon entrée, il n'y avait pas de panneau); mais c'est fait !! Accès au cloître, puis au reste du musée. Il est grandiose : tapisseries de Goya, sculptures superbes en granit et en bois. Mon appareil photo est discret et je mitraille avec raison, car il s'avèrera qu'ils ne vendent pas de livres présentant le contenu du musée. Dommage. Je retrouve une Vierge à l'enfant avec Anne et un beau St Jacques Matamore. À la librairie, j'ai acheté quand même un bon livre sur la Cathédrale.
 















Le cloître.
Dans une chapelle du cloître, un retable où Dieu est représenté par un vieil homme (caché par un reflet) qui rayonne
 


Belle vue sur la place avec le "Parador" à droite










Tapisseries de Goya :
 






















A gauche, 
Anne, Marie et Jésus















 
Retable exposant la vie de St Jacques


















 
 





















Chevaux du cortège des rois mages











Dans une chapelle de la cathédrale; St Jacques matamore.





En sortant à 13h, les espagnols sont de sortie; une fanfare égaie une place voisine de la cathédrale.
Pendant le déjeuner au séminaire, je discute avec un français car le four à micro-ondes est très complexe à utiliser. Comme il a été dépanneur radio-TV, il maîtrise bien la bête. Des coréens cuisinent des morceaux de porc dans des poêles à frire, cela va encore encrasser les plaques de cuisson vitro céramiques (ce qui les rend faciles à nettoyer si on veut le faire). Pause sieste de 15h30 à 16h30, car la nuit sera perturbée (ce sera pire que prévu).
Paquetage, gestion des vivres pour les 24 heures à venir. Lecture d'un livre de photos sur le Camino; qui a été réalisé par le producteur du vin de la fontaine à vin.
Au diner, je retrouve le français, il rentrera demain et a pris la solution avec coucher à Hendaye. Il ignorait qu'il y avait une autre solution Il m'explique qu'autrefois, un train de nuit pour Paris attendait à Hendaye, mais il a été supprimé. Il est juste en vivres, alors je lui offre une boite de salade mexicaine et une poire. J'ai ravitaillé un peu trop, alors, autant partager. Il veut me payer, mais n'a pas de monnaie; pour 2€, entre pèlerins, on peut se faire de petits cadeau de vivres…Avant de me quitter, il m'explique qu'il est un miraculé de Lourdes. Une opération ratée de la colonne vertébrale l'avait laissé paralysé d'une jambe. Miracle en allant à Lourdes, sa jambe s'est désengourdie soudainement! Et en 10 minutes, il a retrouvé une marche normale. Ce miracle a été reconnu par l'église catholique; il me dit de taper "Serge François" sur Google pour avoir plus de détails. Je regarde la TV espagnole de 20h30 à 21h10; c'est une émission sur Verdi. 21h30 départ pour la gare.









Le train viendra de la Coruña et desservira Ourense, Medina del Campo et Madrid. Il faudra bien penser à descendre en route !! Au haut-parleur, une douce voix commence à me parler de "Madrid – Chamartin"(prononcer  "Chat Martine", comme si Martine Aubry était un chat!"). Il y a donc 2 gares à Madrid, puisque les attentats de 2004 étaient à la gare d'Attocha.
Le train arrive, voiture 6, place 12. En fait, leur "trainhotel" est un train très ordinaire, je me retrouve dans un "carré", heureusement, personne en face, mais j'aurai du mal à allonger mes jambes. Le siège s'incline un peu. Le chef de train passe tout de suite et contrôle mon billet. Au début, arrêts fréquents et lumière allumée, pas moyen de dormir. Puis les arrêts s'espacent ce qui me permet de somnoler.



 
Le trajet du train de nuit en Espagne; les trains de jour, passent au plus court par Leon.





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