Jour 26: Samedi 24 Octobre 2015
O Cebreiro(1330m) – Triacastella(665m)
– Sarria Distance à parcourir 39,5 km
lever
6h45 Temps nuageux; pluie au départ
Rien ne va ce matin, déjà que je n'avais pas d'objectif
précis pour l'arrivée et voici qu'il pleut et le plafond est tellement bas que la majorité
attend 8h15 pour partir. J'en profite pour faire l'inspection des dortoirs,
chez les très catho, c'est impeccable, tous les draps à jeter ont été enlevés.
Dans mon giga dortoir, il en reste plus de la moitié. J'avais dit à Anna de
laisser le sien puisqu'elle se levait tôt et qu'elle dormait au-dessus de moi,
mais les autres n'ont pas d'excuse. Pour tuer le temps, je jette une
quarantaine de protège matelas; quitte à ne pas marcher, autant agir pour le
personnel de nettoyage.
Objectif Triacastella; là on verra. Comme il bruine, cape au
départ. Au début, tranquille promenade à travers bois, mais de fortes montée
précèdent l'Alto de San Roque(1270m) avec sa statue de pèlerin. Photos des uns
et des autres qui l'imitent, le temps fait que l'on est penché comme lui dans
le vent et la pluie. Sur ce tronçon, je suis en compagnie de coréens reconnaissables
à leur chapeau tonkinois.
Une nouvelle montée nous amène à l'"Alto di Poïo" , petit
village désert, où Dominique s'était perdue dans le brouillard et la neige. Là,
on voit clair, on suit un chemin parallèle à la route à petite distance et je
comprends comment elle s'est perdue en sortant du café. Traversée de petits
villages avec leurs étables odorantes; on a l'impression de traverser les cours
de ferme
Arrivée à Triacastella par temps sec et à 13h. Les familles
françaises catho sont déjà là, puisque les enfants jouent sur la place. En retirant ma cape, je
fais le point. C'est trop tôt pour s'arrêter et puis ce village –couloir de
gites me déplait. 2 chemins se présentent, Michelin conseille de passer par
Samos, micro village avec monastère où je ne pourrai me ravitailler. Le guide
marron propose de passer tout droit par Calvor; c'est plus court (Mais il prévoyait aussi de coucher à Triacastella). 19km par ce chemin, divisé par 4 = 4h30
donc arrivée 17h30. Allez, j'y vais !! Il faut trouver le Chemin par San Xil,
or un panneau le signale justement. En fait c'est plus court, car il faut
franchir l'"Alto de
Riocabo"(905m) au prix de quelques fortes montées, qui ne durent pas
heureusement. Ensuite, chemin facile et bien borné tous les 500 mètres, ce qui
fait que je marche à 4,5 km/h.
Paysages verdoyants avec prairies et pâturages pour vaches
et moutons. Dans les jardins : citrouilles, betteraves rouges et aussi des
choux de 1,5 mètres de haut (j'apprendrai plus tard, qu'ils sont effeuillés
progressivement pour mettre dans la soupe). Des champignons au bord de la
route, dont un cèpe. Terrain schisteux = toits d'ardoise murs de pierres plates
empilées.
Arrivée à Sarria à 17h00 , je ne dormirai pas au camping à
cause du ravitaillement(la ville est trop loin), je continue jusqu'au gite municipal à 17h15. Pas mal !
Là aucune tête connue, cela me manque, mais le Chemin, c'est aussi la solitude.
Courses au supermercado voisin, qui me vend de grosses poires et d'excellentes
mandarines espagnoles. Toujours pas d'accessoires de cuisine dans ce gite. 2
hommes dinent sur une table, j'en occupe une autre Je réchauffe donc ma soupe
en brique dans mon quart sur une plaque
électrique.
Nuit tranquille avec une heure de bonus, car c'est le
changement d'heure. Un petit malin a ouvert en grand la fenêtre proche de mon lit!
Réveillé par le froid nocturne, je l'ai refermée, c'est un bon truc pour
s'enrhumer et ce n'est pas l'endroit pour attraper une angine comme Anna.
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