Jour 29 : Palas de Rei - Arzúa

Jour 29 : Mardi 27 Octobre 2015

Palas de Rei – Melide - Arzúa Distance à parcourir 29,5 km

Temps variable. La pluie cesse à 8h

Au petit déjeuner, Norman, qui vient du Portugal, via Compostelle me donne quelques conseils pour l'arrivée. Il a logé dans un séminaire au centre-ville, qui est ouvert jusqu'à début novembre et il me le conseille.

Départ à 8 heures avec une belle éclaircie. A 9 heures, ceux qui ont mis des capes les enlèvent, car la pluie ne vient pas. Le chemin est parfois inondé. À 10 heures, des nuages noirs approchent et une douche brutale nous inonde; heureusement, un balcon providentiel me sert d'abri pour m'équiper au sec. Avec ou sans pluie, ce trajet me semble moins beau que celui d'hier. Quelques champignons épars, beaucoup de "rio" à traverser par divers types de pont; or à chaque rio correspond une descente puis une montée. C'est pourquoi un vieux clochard pèlerins m'avait dit "La Galacie, ce n'est pas plat, que des montées et des descentes, qui coupent les jambes". Il avait raison. Les acacias apparaissent. Le "km 50,0" aussi.

 

 

Camp de concentration pour porcs

 Forêt d'acacias

Enfin Arzúa apparait après 29,5km, (le Michelin n'en prévoyait que 25,5). Je vais m'écrouler au gite municipal. Courses au supermercado à la recherche de nourriture énergétique: maïs et riz au lait.

Certains envisagent d'atteindre Santiago demain; 39  km! Ce ne sera pas mon cas.

L'équipe des jeunes a disparu du gite au moment du diner, ils sont probablement allé chez le prêtre de Santiago qui est de la famille de l'une des italiennes. En ouvrant ma "salade provençale", je trouve une fourchette en plastique, dont je n'ai pas besoin. Je la propose à mon voisin, car le gite est toujours "sans ustensiles"; il n'en a pas besoin sur le moment. Mais ultérieurement, il se ravise et du coup engage la conversation. C'est un espagnol, qui parle français, car il a travaillé dans le "76", probablement à Rouen. Il m'explique que l'Espagne se redresse progressivement et a 4 millions de chômeurs sur 40 millions d'habitants. Cela fait 10% de la population totale, comme nous. Les jeunes ne partent plus en France, comme dans les années 50, mais en Allemagne. Les lignes de train ne sont toujours pas à l'écartement européen et il ne sait pas pourquoi. Je lui explique que ce serait à cause de la déplorable invasion de Napoléon 1^er. Il me confirme que les rames "Talgo" changent d'écartement à la frontière grâce à un système spécial des essieux. Les producteurs de lait espagnols ont eux aussi manifesté, car ils travaillent à perte. Coucher à 20h30.