vendredi 5 juillet 2019

Via Turonensis étape 22 : Dissay - Poitiers


Étape 22 : Mardi 4 Juin 2019 : Dissay(86) – Poitiers(86) : 18km              5h

Beau temps, température raisonnable                           Réveil 6h45; départ 7h30



 



Faute de produits lactés, j'ai utilisé un sachet de thé, pour épargner les stocks de dosettes de café.

Nouvelle visite à la boulangerie : 2 pains au chocolat, un pain et un broyé. 

 

















 On raccorde la Voie Romaine à l'aide d'un petit descriptif fourni au gite et c'est parti pour 18 km. Cela rappelle la meseta, mais il y a parfois des ondulations.



 



Que signifie A.C.C.A. ???  Ne rêvons pas, c'est encore une histoire de chasseurs !!
Art. L 422-2 du Code de l’environnement : “Les Associations Communales et Intercommunales de Chasse Agréées ont pour but d’assurer une bonne organisation technique de la chasse...”


 




La végétation est un peu plus variée qu'hier, car il y a plusieurs types de céréales (plus ou moins barbues) et des bosquets de temps en temps.

 














Une borne au bord du Chemin. Sur une face, on déchiffre : CHAMP DE PAIN  1  5


Il s'avère que c'est le nom d'un hameau voisin !













 












 









 



Á un moment, on distingue le Futuroscope à l'Ouest.










 Quand la Voie Romaine coupe une route goudronnée





Ici, le nom de la rue, c'est encore Voie Romaine!

 


























On plonge dans 2 vallées, à Fontaine
et au niveau de la rocade; à cet endroit, le 
Chemin est dévié.

 



 















 



 Du coup on traverse une zone protégée.














 






Arrivée à Buxerolles, vaches, zone de verdure accueillante pour déjeuner, zone pavillonnaire, immeubles.


 








 




En passant, j'ai cru que quelqu'un avait volé le "B", heureusement que j'ai fait une photo, ce qui fait que je l'ai trouvé !



 



Zone urbaine, donc je sors le GPS par sécurité, mais très vite Poitiers apparaît avec de grands bâtiments religieux.

 


On descend rapidement. Ruelle qui part vers l'habitat troglodyte. On longe le Clain jusqu'à un pont, qui mène à l'église Sainte Radegonde.




 


 
















Il est 13 heures; pause dans cette église. Comme je ne peux accéder au gite qu'à 15h, je vais visiter successivement tous les monuments religieux de la ville.
 









































Une compagne de Ste R. et Ste Radegonde      St Hilaire et une compagne de Ste R.

 

Autrefois, c'était l'église Sainte Marie Hors Les Murs. Le tombeau de Sainte Radegonde se trouve à l'emplacement même où elle fut ensevelie en 587.















Comme Sainte Radegonde avait fait des études, elle est souvent représentée avec un livre à la main.









 










Princesse thuringienne (wikipedia)

Radegonde menée auprès du roi Clotaire. Vie de sainte Radegonde, XIe siècle. Bibliothèque municipale de Poitiers.

Radegonde est la fille de Berthaire (en), roi de Thuringe. À la mort de Basin de Thuringe, son royaume est partagé entre ses trois fils : Badéric (en), Hermafred et Berthaire. Il s’ensuit une guerre fratricide. Berthaire est d’abord assassiné par ses deux frères. Puis Badéric est victime d’une coalition entre le Franc Thierry Ier, fils de Clovis, roi de Metz, et Hermanfred. Radegonde est alors emmenée, à l’âge de trois ans, à la cour d’Hermanfred. Mais Thierry Ier, exigeant une partie du royaume de Thuringe en échange de son soutien, forme une alliance avec son frère Clotaire, roi de Soissons. Ils vainquent l’armée thuringienne en 531. Avec son frère Hermanfred, Radegonde devient, à onze ans, prisonnière de Clotaire, après tirage au sort.
Quelque temps après, Radegonde est emmenée dans le royaume de Soissons, à Saint-Quentin, puis dans une villa royale située à Athies, dans le Vermandois. Durant une dizaine d’années, Radegonde y reçoit une éducation religieuse et intellectuelle. Elle apprend le latin et approfondit sa foi par la lecture de textes religieux.
Ingonde meurt en 538. Radegonde est présentée au roi par un courtisan6 et Clotaire se rend alors compte qu’elle peut devenir sa quatrième épouse.  Radegonde semble n’avoir eu aucun désir de devenir reine des Francs, car elle aurait tenté de s’enfuir, mais fut rattrapée dans les alentours de Péronne.  La cérémonie de mariage, en présence de l’évêque Médard, a lieu à Soissons, vers 539.
Reine des Francs
« Sainte Radegonde en costume de reine à la table du roi Clotaire ». Scènes de la vie de sainte Radegonde (en haut : les noces de Radegonde. Radegonde en prière ; en bas : Radegonde en prière prosternée à côté du lit conjugal.) Vie de sainte Radegonde, XIe siècle, bibliothèque municipale de Poitiers.
Le statut de reine rendait nécessaire le maintien de son rang par un vêtement illustrant sa puissance et confirmant la prospérité et la puissance du mari, qui utilisait ce « trésor animé8 » comme une vitrine. Or la reine prit place à un banquet en vêtements simples, afin d’affirmer son humilité chrétienne. De mauvaises langues demandèrent à Clotaire s’il avait épousé une nonne9. Durant le banquet, la discussion entre les époux fut presque violente et Clotaire tenta d’imposer sa volonté à son épouse, qui refusait de se conformer à l’édit royal. Pratiquant le jeûne, elle refusa de succomber au faste alimentaire du banquet, de sorte qu’un serviteur dut prendre le pain pour le donner aux pauvres.
Radegonde se détacha de plus en plus des préoccupations mondaines pour mener une vie pieuse et charitable auprès des pauvres. Elle obtint de Clotaire le pardon et la libération de plusieurs condamnés à mort.
Après que Clotaire eut assassiné Hermanfred, son frère, elle décida de ne plus vivre avec ce meurtrier, alors que le roi la voulait toujours comme épouse et comme reine. La reine Radegonde s’enfuit et trouva à Noyon son évêque, futur saint Médard. En dépit de l’hésitation de ce dernier qu'elle menacera en lui disant «Si tu tardes à me consacrer et que tu craignes un homme plus que Dieu, le Pasteur te demandera compte de l'âme de ta brebis», elle réussit à être consacrée diaconesse et à devenir simple moniale. Si Clotaire tenta encore de la chercher, l’évêque de Paris, saint Germain de Paris, effectua son intervention sans qu’elle ne soit à nouveau capturée en vertu du canon V de concile de Paris (553) qui stipulait l’excommunication perpétuelle contre quiconque tenterait d’arracher une moniale à son abbaye.
En souhaitant se retirer, elle fit d’abord un pèlerinage à Tours sur le tombeau de saint Martin. Elle alla ensuite demander conseil à saint Jean de Chinon, qui vivait dans un ermitage troglodytique qui existe toujours au-dessus de la ville. Elle se rendit ensuite, entre Tours et Poitiers, sur la terre de Saix que Clotaire lui avait donnée, et y fonda un oratoire et un hospice où elle s’occupait elle-même des malades. Ce fut l’un des premiers hospices de France. 



De l'église Sainte Radegonde, on arrive rapidement à la cathédrale Saint Pierre par la rue Saint Fortunat.


 




































L'intérieur de cette cathédrale est assez austère,
Elle est de style gothique de l'Ouest, dit parfois angevin ou Plantagenêt, ce qui explique ses voutes assez bombées.



En m'égarant, je découvre le Baptistère romain, nommé Baptistère Saint Jean, qui date du Vème siècle. On y pratiquait le baptême par immersion, dans la piscine centrale.





 
Très délabré, il a failli être rasé, mais une association s'est constituée pour le sauver.

  
Avec plan et GPS, je remonte dans la ville en suivant un itinéraire zigzagant.

 Et j'arrive dans une zone piétonnière autour de l'église romane Notre Dame la Grande (Notre Dame la Petite a disparu). C'est l'édifice religieux le plus connu de Poitiers.


 













Contrairement à la Cathédrale, sur les bas cotés la décoration intérieure est très riche.

Sculpture et vitrail consacrés à St Louis.

 














Là, une pèlerine cycliste tient à me photographier, car les piétons pèlerins sont rares sur ce Chemin, je lui propose la compagnie de la statue de Ste Radegonde.

















Dans un coin sombre, St Roch et son chien.




 Par des rues piétonnières, j'atteins l'église St Porchaire, qui a un très beau portail.



 








 














Encadré par de beaux chapiteaux.


 
 








Cette église a une double nef et contient dans la crypte (que je n'ai pas vue) les reliques de St Porchaire.



 














Et enfin, je trouve à droite la rue du Général Demarcay, où est le gite, qui a ouvert depuis peu(quelle bonne idée!). On y accède par un garage, car c'était le logement de fonction d'une école.
Je suis accueilli par un compostellan, qui connait bien la région et qui me donnera de précieuses informations pour la suite, car Compostelle en Vienne a balisé de nombreux itinéraires et je n'avais pas vu ces infos sur leur site.



Je ne logerai pas seul pour une fois; arrivent deux femmes cyclistes hollandaises, puis un japonais qui vient directement de Châtellerault. Il arrive à 17h et il ne pourra pas visiter la ville, qui le mérite pourtant.
Je vais en reconnaissance, pas de boulangerie, mais un magasin Carrefour bien achalandé. Puis je vais dans l'autre direction à la recherche de la gare pour le lendemain. Il est 16h30, c'est la sortie de l'école St Hilaire en face de l'église St Hilaire. Ici encore, crypte et reliques, c'est le troisième saint associé à la ville.






    











  La nef est impressionnante.

 








Sur un des piliers de l'église, représentation de Saint Hilaire.



 















On le retrouve en statue dans une chapelle à côté de la Vierge et de Ste Radegonde. Ces 3 statues viendraient de N.D. la Grande.

 


Derrière le chœur, les reliques dans une chasse.



De l'église, pour aller à la gare, il faut descendre un grand escalier au nom peu engageant.

 












La gare; j'aurais pu rentrer ce soir, mais j'aime bien un moment de transition. Et puis ma rencontre avec l'accueillant a été riche en informations pour la suite.










Je m'arrête ici, car le week-end de la Pentecôte arrive et qu'il n'y a pas de sortie avant Saint Jean d'Angély. Il faut aller dans des gites privés, qui risquent d'être occupés par les touristes.
Et puis les étapes sont parfois fort espacées. Pas facile tout cela.
Bref, ce n'est pas au point et je manque de temps pour diviser les étapes en deux.




























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