Jour 15 : Mardi 14 Octobre 2014
Cahors (Lot)
––Lascabanes(Lot) - Distance à parcourir 22,2 km
7h :
Pour le petit déjeuner, j’ai amené mon matériel et mes vivres. Marie descend et
a fait de même. Nous parlons d’un hébergement chez des sœurs dominicaines, ce
qui est l’occasion de revenir sur les Prémontrés de Conques dont j’apprécie le rôle
hors des murs de leur monastère, ce que je préfère aux Carmélites qui vivent
recluses. Elle me dit alors : "Ma sœur et moi,
à un moment nous voulions devenir Carmélites" ! Pauvres parents, ils ne doivent pas s’ennuyer avec
ces deux là ! Là-dessus, elle s’en
va. Je ne la reverrai plus, car elle va "accélérer" et atteindre Lectoure en parcourant 5 étapes en 3 jours.
Elle a rendez-vous à Pole Emploi, car en fin de CDD depuis fin Août, elle est
au chômage.
Départ, 7h45 :
je ne m’attarde pas dans cet hébergement très moyen ; le temps de trouver
une boîte aux lettres et cap sur le Pont Valentré, car le jour s’est levé. Pont
du XIVième siècle, qui a sûrement vu passer pas mal de pèlerins.
Superbe !
Je retrouve les
balises après le pont et ne m’attarde pas sur un panneau "Itinéraire sportif".
En fait le
chemin devient de plus en plus abrupt, puis il y a des marches d’escalier et
pour finir, il faut lâcher le bâton et utiliser ses mains, car le sac à dos tire
en arrière, ce qui ne facilite pas l’escalade. Le vide derrière n’était pas
rassurant, on avait l’impression que l’on pouvait tomber directement dans le Lot. En bonus,
jolie vue sur la ville avec le pont en premier plan.
La traversée
du Quercy blanc continue : 23 km de désert. En fait d’êtres vivants, j’ai
rencontré 2 ânes, un lézard, un écureuil et des papillons. Au départ de Cahors,
la forêt est un mélange de chênes et de résineux.. Puis il n’y a plus que des
forêts non entretenues de chênes dispersés. Côté bipèdes, 3 randonneurs en sens
inverse.
Simca 1501 à retaper
Le
gite à gauche de l’église
Le gite "le nid des anges" est l’ancien
presbytère, qui est confié en gérance à une jeune femme dynamique, qui arrivera
vers 18h. Pas de "Vival", ni de boulangerie ; c’est pour cela
que j’ai réservé avec ½ pension (31€). J’ai dans ma musette le déjeuner de
demain midi, pas de soucis !
J’accueille une australienne(Christine), à
qui je montre son dortoir, puis arrivent 2 sœurs randonneuses, qui vont de
Figeac à Moissac à petits pas.
Temps superbe, j’en profite pour laver et
démonter mes bas de pantalons qui sont boueux, puis, pause dans le jardin au
soleil. La verdure et le soleil, cela ne peut se comparer à la Ville ;
décidément, je suis un rat des champs. On m’annonce pour 18h une messe avec
lavement des pieds ; non merci, là c’est trop, je n’irai pas! Superbe
averse pendant la messe.
Je rencontre
Michael, il est à l’autre gite(dont il est très content lui aussi), sa cuisse va mieux, mais il a encore mal en
marchant. Réparation naturelle et progressive, que la marche doit ralentir un
peu.
Notre
hôtesse arrive essoufflée du catéchisme et prépare un diner pour 4 avec 3 menus,
car en plus du végétarien de service, il y a Christine, qui est allergique au
gluten. Les 2 sœurs sont très compassées, mais, heureusement, elles connaissent
l’Australie. Cela dégèle la conversation et je sers d’interprète en cas de
difficulté. Christine doit avoir dans les 70 ans et avance par petites étapes. Ma besace les intrigue,
alors à la fin du repas, je leur en montre le contenu. Le lendemain, Christine
soupèsera mon sac et l’évaluera à 7kg (gourde pleine).
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