mardi 21 novembre 2017

Via Tolosona Étape 5 : Arles - Saint Gilles du Gard



Étape 5 : Lundi 25 Septembre 2017                 Arles(13) – Saint Gilles du Gard (30)               22 km

Temps clair     Départ d'Arles 10h00


Préambule

Ayant une résidence secondaire à la Bégude de Rochefort du Gard, à 50 mètres de la maison passe le GR42, classé Chemin de Compostelle dans cette partie. Il reliait St Étienne à Beaucaire et vient d'être prolongé jusqu'au Gros du Roi. Il est classé Chemin de Compostelle sur la rive droite de la vallée du Rhône, de St Peray à Arles, où il est relayé par le Chemin d'Arles. L'année dernière, je l'ai parcouru de Villeneuve lez Avignon à Arles (tracé vert) en 4 étapes.



C'est pourquoi cette année, je suis parti d'Arles.








Pour rejoindre le "Camino Frances" par le col du Somport, à Punta la Reina, il y a 960 km !!
Alors on va y aller progressivement !

Je rêvais d'aller d'Arles à Baziège, j'ai dû m'arrêter à Lodève. Je n'avais mal nulle part, mais je n'ai pas voulu abuser de mon organisme, qui a 69 ans. Il faut être positif et se dire que cela faisait quand même 170 km en 8 jours, ce qui n'est pas si mal !





Arrivée à Arles à 10h, par le train en provenance d'Avignon.
 A la gare, le plus court serait de serrer le long du Rhône, mais comme l'année dernière j'ai laissé le Chemin sur un boulevard circulaire au Sud-est de la ville et n'ai pas traversé la ville, je décide de partir à gauche retrouver cet endroit. Pas un balise rouge et blanche, et me voici revenu aux Alyscamps, Point de départ du Chemin vers Compostelle et aussi de celui vers Rome. 

Là, la guichetière et un employé me donnent un plan de la ville  pour suivre le Chemin à travers Arles. Et je repars en sens inverse ! Le problème de balisage vient de ce que le GR653 part des arènes et que le balisage compostellant est très discret, parfois une coquille peinte en jaune ou bien une plaque.



Je retrouve un escalier, qui entre vers la ville et je suis un labyrinthe de ruelles avec mon plan, ce qui me permet d'atteindre les arènes puis la place de Saint Trophime.
J'ai perdu pas mal de temps, mais le Seigneur ne pourra pas dire que j'ai triché à la gare!!



















On continue dans les ruelles pour atteindre le Rhône; une belle entrée au passage; c'était l'hôtel de la Lauzière.


 





 




Enfin une balise jacquaire : 

 






Et j'atteins enfin le pont de Trinquetaille sur le Grand Rhône à 10h45.








Au bout du pont, on trouve enfin les balises rouge et blanches du GR653. On a le choix entre le Chemin direct et une "variante balisée" qui remonte un peu le Grand Rhône et qui suivra ensuite le petit Rhône en marchant sur la digue. C'est un peu plus long, mais cela semble plus bucolique et puis difficile de se perdre, on longe le fleuve !!





En remontant le Rhône, on peu revoir quelques monuments d'Arles, Le clocher de St Trophime émerge derrière l'embarcadère.Puis apparaissent les ruines un pont suspendu sur le grand Rhône. Il y avait des lions au sommet des piliers construits sur les rives.














 





Quelques balises compostellanes apparaissent, jaunes comme en Espagne :






Puis on marche sur la digue sur 17 km :






Flore locale :

 








Et on voit le Pont de Fourques à droite, il passe sur le petit Rhône et relie Arles au village de Fourques.


 




C'est un grand pont, il a au moins 3 piles.






 




Pas large, et réservé aux véhicules légers.







 




A Arles ils ont encore une "piscine tournesol", cela devient très rare.




On voit rarement le Petit Rhône, car la digue est bordée d'arbres. Les trouées sont rares. Par contre moustiques et libellules abondent.

 




Vue sur la Camargue, territoire est compris entre les 2 bras du Rhône.






 
 













 



Protégés par la digue, il y a de nombreux mas, ce qui permet de se situer sur cette digue. Voici le "Mas de Roy", un des plus cossus. Ils ont chacun leur transformateur électrique et leur château d'eau.
Cultures diverses : tournesol, céréales, beaux pommiers.




 


Il y aussi des pompes qui aspirent l'eau du Petit Rhône pour alimenter les canaux d'irrigation.
On passe de nombreuses barrières, réservant la digue aux piétons et aux vélos. Ce sont de bons supports pour les balises. Au loin une cheminée; drôle de bâtiment !


 









Tous les 250 mètres une balise, j'aurais dû noter le kilométrage de départ :

 














A 6km de l'arrivée, on coupe une voie ferrée désaffectée (Arles- St Gilles- Vauvert - Nimes), elle utilisait un pont métallique fort rouillé sur le petit Rhône; le GR ne l'emprunte pas, mais une balise "chemin de Compostelle " incite à l'utiliser car c'est un raccourci. Je ne lui fais pas confiance, ayant peur qu'une tôle lâche et me précipite dans le fleuve; chacun ses fantasmes! D'autres pèlerins le traverseront ce jour là et se divertiront de mes inquiétudes.

Autre flore locale; comme il n'a pas plu depuis 4 mois, la flore souffre et est rare.







Enfin un pont routier en béton :





Et on revient dans le Gard et la Région Occitanie. Ce sera la "Petite Camargue", ou "Camargue gardoise".
Et voila le GR42 qui réapparait, je l'avais laissé entre Beaucaire et Tarascon, en entrant dans les Bouches du Rhône. Mais il vient d'être prolongé jusqu'au Grau du Roi.






 












Sur le poteau : GR 42 et GR 653   




  Tracé du GR42 sur le topoguide 2016




On retrouve la voie ferrée désaffectée, puis on entre dans St Gilles du Gard après avoir franchi le "Canal du Rhône à Sète" par une passerelle hors d'âge me dira plus tard Emmanuel, qui a noté que le béton était fatigué.






 


Saint Gilles nous aime :



 


Le "canalet", c'est le Canal du Rhône à Sète.





 





Joli balisage !






 


Arrivée à labbatiale, qui est en travaux. A l'accueil, on y tamponne mon crédential.



Le gite associatif "maison du pèlerin" est à proximité.

 


Une fois débarrassé de mon sac, je visite l'abbatiale. Il y a un très beau pèlerin dans l'entrée.




L'abbatiale a beaucoup souffert des guerres de religion; dans la crypte, un abbé tenace a retrouvé le sarcophage contenant le corps de Saint Gilles. Il a droit à une statue dans la crypte (accès gratuit pour les pèlerins).
La descente dans la crypte :

                              















Saint Gilles  a vécu au 8ième siècle.
Une inscription valide sa présence dans ce sarcophage.

 















Vue générale du fond de la crypte avec la tombe de St Gilles.


















Un Saint Gilles peut en cacher un autre ! Celui est apparu 400 ans plus tard.





   











Le gite associatif est géré par un hospitalier dévoué, qui veille à la convivialité: apéritif à 18h et petit déjeuner offert et en commun le lendemain. Je ne suis pas seul, il y a aussi Emmanuel, qui dinera avec moi au gite; 2 canadiens et 2 français qui dineront en ville. Sur le tard arrivent 2 pèlerines, qui s'installent, puis disparaissent; on les retrouvera le lendemain à 7h30 au petit déjeuner. Elles sont parties d'Arles à midi, ce qui explique leur arrivée vers 18h; mais le lendemain matin, l'une d'elles a une tendinite à un pied. Je suis déçu pour elles, l'hospitalier va prendre les choses en main et elles vont rester une nuit de plus. Je les retrouverai plus tard, ce sont Cathy et Corinne.

A St Gilles ravitaillement facile, boulangerie et supérette à côté du gite.






Promenade nocturne, hélas, la façade est en travaux, il faudra revenir.














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