Étape 22 : Mardi 4 Juin 2019 : Dissay(86) – Poitiers(86)
: 18km 5h
Beau temps, température
raisonnable Réveil 6h45; départ 7h30
Faute de produits lactés, j'ai utilisé un
sachet de thé, pour épargner les stocks de dosettes de café.
On raccorde la Voie
Romaine à l'aide d'un petit descriptif fourni au gite et c'est parti pour 18
km. Cela rappelle la meseta, mais il y a parfois des ondulations.
Que signifie A.C.C.A.
??? Ne rêvons pas, c'est encore une
histoire de chasseurs !!
Art. L 422-2 du Code de l’environnement : “Les
Associations Communales et Intercommunales de Chasse Agréées ont pour but
d’assurer une bonne organisation technique de la chasse...”
La végétation est un peu plus variée qu'hier, car il y
a plusieurs types de céréales (plus ou moins barbues) et des bosquets de temps
en temps.
Une borne au bord du Chemin. Sur une face, on
déchiffre : CHAMP DE PAIN 1 5
Á un moment, on distingue le Futuroscope à
l'Ouest.
Quand la Voie Romaine coupe une route goudronnée
Ici, le nom de la rue,
c'est encore Voie Romaine!
On plonge dans 2 vallées, à Fontaine
et au niveau de la rocade; à cet endroit, le
Chemin est dévié.
Du coup on traverse une
zone protégée.
Arrivée à Buxerolles,
vaches, zone de verdure accueillante pour déjeuner, zone pavillonnaire,
immeubles.
En passant, j'ai cru que
quelqu'un avait volé le "B", heureusement que j'ai fait une photo, ce
qui fait que je l'ai trouvé !
Zone urbaine, donc je sors le GPS par sécurité, mais
très vite Poitiers apparaît avec de grands bâtiments religieux.
On descend rapidement. Ruelle
qui part vers l'habitat troglodyte. On longe le Clain jusqu'à un pont, qui mène
à l'église Sainte Radegonde.
Il est 13 heures; pause dans cette église. Comme je ne peux accéder au gite qu'à 15h, je vais visiter successivement tous les monuments religieux de la ville.
Autrefois, c'était l'église Sainte Marie Hors Les Murs. Le tombeau de Sainte
Radegonde se trouve à l'emplacement même où elle fut ensevelie en 587.
Princesse thuringienne (wikipedia)
Radegonde
menée auprès du roi Clotaire. Vie de sainte Radegonde, XIe siècle.
Bibliothèque municipale de Poitiers.
Radegonde
est la fille de Berthaire (en), roi de Thuringe. À la mort de Basin de Thuringe, son royaume est partagé entre ses trois fils : Badéric (en), Hermafred et Berthaire. Il s’ensuit une guerre fratricide.
Berthaire est d’abord assassiné par ses deux frères. Puis Badéric est victime
d’une coalition entre le Franc Thierry Ier, fils de Clovis, roi de Metz, et
Hermanfred. Radegonde est alors emmenée, à l’âge de trois ans, à la cour
d’Hermanfred. Mais Thierry Ier, exigeant une partie du royaume de Thuringe en
échange de son soutien, forme une alliance avec son frère Clotaire, roi de Soissons. Ils vainquent l’armée thuringienne
en 531. Avec son frère Hermanfred, Radegonde devient, à onze
ans, prisonnière de Clotaire, après tirage au sort.
Quelque
temps après, Radegonde est emmenée dans le royaume de Soissons, à Saint-Quentin, puis dans une villa royale située à Athies, dans le Vermandois. Durant une dizaine d’années, Radegonde y reçoit une
éducation religieuse et intellectuelle. Elle apprend le latin et approfondit sa
foi par la lecture de textes religieux.
Ingonde
meurt en 538. Radegonde est présentée au roi par un courtisan6 et Clotaire se rend alors compte qu’elle peut devenir
sa quatrième épouse. Radegonde semble
n’avoir eu aucun désir de devenir reine des Francs, car elle aurait tenté de
s’enfuir, mais fut rattrapée dans les
alentours de Péronne. La cérémonie de mariage, en présence de
l’évêque Médard, a lieu à Soissons, vers 539.
Reine des
Francs
« Sainte
Radegonde en costume de reine à la table du roi Clotaire ». Scènes de
la vie de sainte Radegonde (en haut : les noces de Radegonde. Radegonde en
prière ; en bas : Radegonde en prière prosternée à côté du lit
conjugal.) Vie de sainte Radegonde, XIe siècle, bibliothèque
municipale de Poitiers.
Le statut de
reine rendait nécessaire le maintien de son rang par un vêtement illustrant sa
puissance et confirmant la prospérité et la puissance du mari, qui utilisait ce
« trésor animé8 » comme une vitrine. Or la reine prit place à un
banquet en vêtements simples, afin d’affirmer son humilité chrétienne. De
mauvaises langues demandèrent à Clotaire s’il avait épousé une nonne9. Durant le banquet, la discussion entre les époux fut
presque violente et Clotaire tenta d’imposer sa volonté à son épouse, qui
refusait de se conformer à l’édit royal. Pratiquant le jeûne, elle refusa de
succomber au faste alimentaire du banquet, de sorte qu’un serviteur dut prendre
le pain pour le donner aux pauvres.
Radegonde se
détacha de plus en plus des préoccupations mondaines pour mener une vie pieuse
et charitable auprès des pauvres. Elle obtint de Clotaire le pardon et la
libération de plusieurs condamnés à mort.
Après que
Clotaire eut assassiné Hermanfred, son frère, elle décida de ne plus vivre avec
ce meurtrier, alors que le roi la voulait toujours comme épouse et comme reine.
La reine Radegonde s’enfuit et trouva à Noyon son évêque,
futur saint Médard. En dépit de l’hésitation de ce
dernier qu'elle menacera en lui disant «Si tu tardes à me consacrer et que tu
craignes un homme plus que Dieu, le Pasteur te demandera compte de l'âme de ta
brebis», elle réussit à être consacrée diaconesse et à devenir simple moniale. Si Clotaire tenta encore de la
chercher, l’évêque de Paris, saint Germain de Paris, effectua son intervention sans qu’elle ne soit à nouveau
capturée en vertu du canon V de concile de Paris (553) qui stipulait l’excommunication
perpétuelle contre quiconque tenterait d’arracher une moniale à son abbaye.
En
souhaitant se retirer, elle fit d’abord un pèlerinage à Tours sur le
tombeau de saint Martin. Elle alla ensuite demander conseil
à saint Jean de Chinon, qui vivait dans un ermitage
troglodytique qui existe toujours au-dessus de la ville. Elle se rendit
ensuite, entre Tours et Poitiers, sur la terre de Saix que
Clotaire lui avait donnée, et y fonda un oratoire et un hospice où elle
s’occupait elle-même des malades. Ce fut l’un des premiers hospices de France.
De l'église Sainte Radegonde, on arrive
rapidement à la cathédrale Saint Pierre par la rue Saint Fortunat.
Elle est de style
gothique de l'Ouest, dit parfois angevin ou Plantagenêt, ce qui explique ses
voutes assez bombées.
Très délabré, il a
failli être rasé, mais une association s'est constituée pour le sauver.
Avec plan et GPS, je
remonte dans la ville en suivant un itinéraire zigzagant.
Et j'arrive dans une zone piétonnière autour
de l'église romane Notre Dame la Grande (Notre Dame la Petite a disparu). C'est
l'édifice religieux le plus connu de Poitiers.
Sculpture et vitrail
consacrés à St Louis.
Là, une pèlerine
cycliste tient à me photographier, car les piétons pèlerins sont rares sur ce
Chemin, je lui propose la compagnie de la statue de Ste Radegonde.
Dans un coin sombre, St Roch et son chien.
Par des rues piétonnières, j'atteins l'église St Porchaire, qui a un très beau portail.
Encadré par de beaux
chapiteaux.
Cette église a une double nef et contient
dans la crypte (que je n'ai pas vue) les reliques de St Porchaire.
Et enfin, je trouve à
droite la rue du Général Demarcay, où est le gite, qui a ouvert depuis
peu(quelle bonne idée!). On y accède par un garage, car c'était le logement de
fonction d'une école.
Je suis accueilli par un
compostellan, qui connait bien la région et qui me donnera de précieuses
informations pour la suite, car Compostelle en Vienne a balisé de nombreux
itinéraires et je n'avais pas vu ces infos sur leur site.
Je ne logerai pas seul pour une fois;
arrivent deux femmes cyclistes hollandaises, puis un japonais qui vient
directement de Châtellerault. Il arrive à 17h et il ne pourra pas visiter la
ville, qui le mérite pourtant.
Je vais en reconnaissance, pas de
boulangerie, mais un magasin Carrefour bien achalandé. Puis je vais dans
l'autre direction à la recherche de la gare pour le lendemain. Il est 16h30,
c'est la sortie de l'école St Hilaire en face de l'église St Hilaire. Ici
encore, crypte et reliques, c'est le troisième saint associé à la ville.
La nef est impressionnante.
On le retrouve en statue
dans une chapelle à côté de la Vierge et de Ste Radegonde. Ces 3 statues
viendraient de N.D. la Grande.
Derrière le chœur, les reliques dans une chasse.
De l'église, pour aller
à la gare, il faut descendre un grand escalier au nom peu engageant.
La gare; j'aurais pu rentrer ce soir, mais
j'aime bien un moment de transition. Et puis ma rencontre avec l'accueillant a
été riche en informations pour la suite.
Je m'arrête ici, car le
week-end de la Pentecôte arrive et qu'il n'y a pas de sortie avant Saint Jean
d'Angély. Il faut aller dans des gites privés, qui risquent d'être occupés par
les touristes.
Et puis les étapes sont
parfois fort espacées. Pas facile tout cela.
Bref, ce n'est pas au
point et je manque de temps pour diviser les étapes en deux.
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