Jour 14: Lundi 12 Octobre 2015
Burgos - Hornillos
del Camino - Hontanas Distance à parcourir 31,5 km
Réveil à 5 h du matin par des roadrunners Départ 6h45
Je prévois une heure de marche dans la ville à la lueur des
lampadaires. Je suis tout seul dans les rues désertes. Plus un pèlerin!
Mais je trouve diverses balises (flèches
jaunes et coquilles fixées sur le sol). Puis le jour se lève sur des chemins de
campagne. La meseta est un peu vallonnée et les villages sont installés dans
les creux pour se protéger du vent probablement. Pas mal de tas de pierres, qui
montrent qu'un gros travail de dé-pierrage a été effectué.
Temps gris jusqu'à
Hornillos del Camino (20 km parcourus) atteint avant midi; puis 3 heures de
pluie jusqu'à Hontanas où j'arrive à 14h. La fin de chemin a été boueuse et il
fallait chercher des pierres pour trouver un appui sûr, chaussures et
chaussettes trempées. 31 km en 7h15, ce n'est pas mal ! 4,3 km/h. Halte à
l'Albergue Municipal pour 5€.
L'arrivée à Hontanas, ville-rue installée dans un creux de la Meseta
L'église d'Hontanas
Je rencontre un français, Philippe, qui a trouvé un journal qu'il partage avec moi pour sécher les
chaussures. Nous recommencerons vers 20h et ainsi les chaussures seront sèches
le lendemain. Retour du soleil vers 16h. Visite de l'église, ouverte pour une
fois. À la sortie, les habitants demandent un peu d'argent pour l'entretenir,
nous en donnons volontiers.
La cuisine du gite a été envahie par des coréens, qui font
cuire des pâtes amenées de Corée. Vue la journée et l'absence de supermercado
sérieux, ce sera "menu del pelegrino" ce soir. Chez "El
Puntido", menu et prix affiché; il faut réserver; ok, je réserve. Philippe,
qui voyage seul lui aussi me propose de m'accompagner. Lors du diner, il
m'expliquera qu'il a été conservateur général des bibliothèques. Nous
constatons au diner qu'une bonne partie des convives nous suivent depuis
Roncevaux; je lui dis que nous sommes un "Royaume errant" et je
signale que c'est le titre d'un livre de Marie Mauron. Il note, car il ne
connait pas cet auteur des Alpilles. Philippe m'apprend que nos identités sont
transmises chaque soir à la Guardia Civil. Il faut dire qu'il a été témoins de
2 vols: un téléphone laissé en charge sur un lit et un prêtre français dont les
affaires ont été volées dans la sacristie pendant qu'il célébrait la messe(le
voleur a été arrêté peu après car reconnu sur photos de la Guardia Civil par
des témoins); se faire voler ses papiers c'est grave, car une pièce d'identité
est exigée pour accéder aux gites. Nuit tranquille au son discret de la cloche
de l'église en face du gite.