Étape 30 : Vendredi 18 Juin 2021 : La Frédière(17) - Saintes(17) : 21 km
Réveil 6h00; lever 6h15 Petit déjeuner 7h00 Départ 8h50
Arrivée à Saintes : 13h00
On sort de La Frédière par le hameau "Chez Garnier".
Grosse pluie cette nuit, qui aura pour conséquence de rendre parfois le chemin glissant. Chemin champêtre, beaucoup de hameaux dispersés; cultures diverses; potagers bien soignés, car il y a souvent un ruisseau à proximité.
Zone de repos pour pèlerin mise à disposition par les chasseurs.
Il y a de belles églises romanes même dans les petits villages. C'est le cas de Juicq.
Une cure dans un si petit village, cela m'a surpris.
Une grosse ferme a été transformée en gite
et à la sortie, jolie petite église.
A Le Douhet, grosse demeure, qui était la résidence d'ecclésiastiques.
II y a aussi un aqueduc gallo-romain, mais 3 km en plus, c'est trop.
C'est l'église Saint Martial.
Là, je vois un serpent; serait-ce une allusion à Adam et Eve ?
Dieu dans les cieux, c'est mieux que de le représenter sous forme humaine comme Michel Ange l’a fait dans la chapelle Sixtine.
Près de l'église, faute de boulanger dans le village, il y a un distributeur de pain.
En quittant le village, jolie croix de chemin au milieu d'un carrefour.
Dans les zones boisées, grosses flaques d'eau et aussi arbres abattus et branches cassées. Mon bourdon est bien utile comme stabilisateur.
Jonction avec le GR4, il vient de Rochefort et Marennes.
Arrivée à Fontcouverte.
C'est le dernier village avant Saintes
Au fond de la vallée, joli lavoir pour particulier et ruisseau tranquille.
Un monsieur, qui jardinait, m'explique qu'il ne faut pas s'y fier et que par grosse pluie, il se transforme en torrent ravageur et qu'il a récemment arraché les rambardes du pont routier sur lequel nous discutons.
A partir d'ici, le Lepère, toujours pressé a son propre itinéraire, car le GR semble se détourner vers un aqueduc, je suis preneur ! En effet en plus du GR, apparait un chemin touristique menant à l'aqueduc gallo-romain.
Passage sous la voie ferrée, qui enjambe la rivière, puis devant l'église.
Zone humide, donc papillons, ici
ils sont noir et blanc.
Premier aperçu de l'aqueduc; Chemin accidenté, une corde permet de se hisser par temps humide.
Cet aqueduc est cerné par un golf, que l'on traverse avec interdiction de sortir du Chemin balisé.
En sortant du golf, cette borne rassure.
Saintes en vue, pourquoi ce chemin est-il qualifié de "Liaison"?
On suit ensuite une ancienne voie ferrée, là aussi prudence, les flèches volent bas !
On passe le pont de chemin de fer en laissant la gare à gauche.
On longe une route à distance et soudainement plus de balises !
Juste ce panneau. Signifie-t-il qu'il faut continuer en marchant sur le trottoir ?
C'est le charme des entrées de ville !! Je sors le GPS et m'oriente, comme il faut rejoindre la Charente, ce n'est pas compliqué.
En chemin, je retrouverai une balise isolée.
On passe derrière un Netto; cela peut servir à certains, car le ravitaillement en ville m'a semblé difficile.
Je suis accueilli par Bernard Palissy. On nous a raconté à l'école primaire comment il avait brulé ses meubles pour maintenir le feu de cuisson de ses céramiques. Bon topo sur lui dans le guide Lepère.
Il serait né à Saintes ou à Pau. Sa foi protestante lui a valu pas mal de malheurs. Il est mort à la Bastille après 2 ans d'emprisonnement.
La statue serait de 1868.
Le pont voisin porte son nom.
Non loin de là, sur la même rive,
il y a l'arc de triomphe.
L'hébergement pèlerin associatif ne sera accessible qu'à 16h; donc je vais visiter la ville avec le sac sur le dos. Au moyen âge, Saintes a eu jusqu'à 16 églises; je vais commencer par la cathédrale Saint Pierre. Je traverse donc la Charente par le pont Bernard Palissy.
La cathédrale Saint Pierre a pas mal souffert des guerres de religion et a été maintes fois reconstruite, cela se sent. Sur la façade les statues ont été martelées. Son style ne m'emballe pas, je vais dans le cloitre, qui est plus intéressant.
L'un des éléments les plus remarquables de la cathédrale Saint-Pierre est son clocher-porche, lequel domine le paysage urbain de l'ancienne capitale saintongeaise. Dominant les toits de la ville de près de 58 mètres, il devait à l'origine supporter une flèche en pierre qui l'aurait fait culminer à 96 mètres. Demeuré inachevé à la suite des guerres de religion, il est couvert d'un dôme en cuivre lui conférant une silhouette atypique. Un escalier à vis torte datant du XVième siècle permet de rejoindre la plateforme sommitale.
Vue la date indiquée, je pense que Charlemagne a été victime des guerres de religion.
Un petit tour dans le cloître. Je préfère
Je ne connaissais pas cet exploit de Saint Louis.
Je repasse sur la Charente par une passerelle et je vais voir l'abbaye aux Dames, le monument religieux le plus célèbre de Saintes.
Là, on retrouve l'art roman, je préfère. Il semble que le lieu ait servi de casernement; il est maintenant utilisé comme cité musicale.
Ancienne abbaye bénédictine créée en 1047, l'Abbaye-aux-dames fut le premier monastère de femmes de Saintonge. Ces femmes de pouvoir étaient moniales, portaient la crosse, frappaient la monnaie et avaient le goût de l'entreprise. Depuis un millénaire, on pense, dort, commerce, étudie,on prie à l'abbaye...Le rayonnement de l'Abbaye était immense.
L'abbaye aux Dames se structure autour de l'église Sainte-Marie, érigée au XIIième siècle. Célèbre pour sa façade et son clocher caractéristique "en pomme de pin", elle est un des monuments emblématiques du roman saintongeais.
Et en sortant, je découvre l'auberge de jeunesse, qui peut accueillir des pèlerins. Je vais jeter un coup d’œil à l'église Saint Vivien, qui ne m'emballe pas. Je m'oriente donc vers l'église Saint Eutrope, qui est très proche de l'hébergement associatif.Je commence par voir l'entrée d'une belle crypte où est déposée la sépulture en pierre contenant les restes de Saint Eutrope.
On ne sait que très peu de choses de lui ; même la date de son épiscopat est incertaine. Sa vie fut confiée à la tradition orale et l'imagination des conteurs en fit peu à peu une véritable légende. Seuls deux Pères de l'Église en font mention : Venance Fortunat qui en parle indirectement et Grégoire de Tours (538-594), qui cite son nom dans une liste d'évêques arrivés en Gaule sous l'empereur Dèce (249-251), et surtout dans l'ouvrage In gloriam martyrum (chap. LVI), écrit vers 590, où Eutrope apparaît comme un martyr. Il ne faut pas le confondre avec saint Eutrope d'Orange.
L'église Saint Eutrope est construite à flanc de côte, comme St Hilaire à Melle. Joli éclairage en fin de journée.
Assassinat de Saint Eutrope
A 16h, ouverture de l'hébergement St Eutrope, dans les locaux accolés
à l'église. Ces locaux dépendent de la mairie, qui a beaucoup compliqué la
tâche de l'association, d'où le retard à l'ouverture. Sur 6 places, seules 3
sont utilisables. C'est assez exigu, mais l'essentiel c'est d'y être hébergé.
Une femme arrive, elle vient de Bretagne et vient de rejoindre le Chemin de
Paris. Elle veut rester 3 jours à Saintes, donc les deux nuits suivantes, elle
sera à l'auberge de jeunesse. Les 26km de gite à gite pour Pons lui posent
question; c'est beaucoup pour elle! Le guide Lepère est trompeur avec ses 22 km. Elle
reçoit de précieuses informations pour la suite, jusqu'à Bordeaux; je prends
des notes… Visite rapide de l'amphithéâtre voisin et ravitaillement. J'ai vu un
Netto à l'entrée de la ville, mais c'est loin. Il y a un magasin bio dans
l'avenue voisine, c'est là que j'irai.
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